L’agriculture vaudoise est directement impactée par le cassage des prix et la concurrence de la production étrangère, entraînant notamment la faillite des agriculteur·icexs et une utilisation de pesticides, herbicides et produits phytosanitaires bien trop répandue et agressive. Les JVVD estiment que nous devons réaliser un changement profond dans notre manière de cultiver la terre, et que nous avons besoin d’une transformation rapide de l’agriculture vaudoise afin de la rendre à nouveau respectueuse du vivant, dont nous dépendons pour notre survie. Le travail des agriculteur·icexs doit être valorisé et les produits proposés doivent pouvoir être vendus au prix juste. Ceci n’est pas possible dans une logique capitaliste de maximisation des profits, que les JVVD réfutent totalement. Cette logique conduit également à un nombre de grandes surfaces en augmentation, faisant une concurrence déloyale aux commerces de proximité. Les JVVD considèrent que les grandes enseignes empiètent – en ville notamment – sur les petites structures, qui peinent à survivre. Ces commerces locaux sont pourtant essentiels à la vie de quartier, à la création d’un lien entre producteur·icexs et consommateur·icexs, à la qualité des produits proposés ainsi que les garants d’emplois de qualité.
Les JVVD s’engagent donc à :
Agriculture
Garantir une vie décente à tous·texs les agriculteur·icexs.
Encourager la reprise des domaines agricoles familiaux par la jeune génération.
Participer à l’augmentation de la part d’agriculture biologique.
Prévoir un revenu de transition pour les agriculteur·icexs souhaitant passer au bio.
Promouvoir une agriculture sans pesticides de synthèse et engrais minéraux et qui tende à des cycles nutritifs aussi fermés que possible.
Passer à une agriculture 100% biologique dans le canton de Vaud d’ici 2030. Les dispositions s’appliquent également pour toutes les importations étrangères.
Promouvoir l’agriculture urbaine.
Promouvoir les produits végétaux, locaux et de saison.
Encourager et soutenir le juste prix pour les produits issus de l’agriculture vaudoise.
Alimentation
Encourager les cafétérias et restaurants scolaires publics à proposer des denrées issues de l’agriculture locale et, dans la mesure du possible, biologiques.
Encourager les institutions publiques à ne proposer que des menus végétariens et obligatoirement un menu végétalien.
Renforcer les obligations de déclaration sur leurs produits pour tous·texs les commerçant·exs de détail ainsi que la grande distribution (émissions de CO2 pour le transport, conditions de production, impact sur l’environnement, etc).
Avoir des normes élevées en matière d’environnement et de droit des animaux, y compris pour les produits agricoles importés.
Produire les marchandises et services commercialisés dans des conditions de travail et avec des salaires équitables et décents.
Contraindre les commerçant·exs de détail à donner leurs denrées périmées à des institutions caritatives du canton.
Légaliser le glanage alimentaire (aussi appelé ‘’déchétarisme’’ ou ‘’dumpster diving’’).
Instaurer une taxe incitative sur les denrées d’origine animale.
Interdire la publicité et les réductions de prix pour les denrées alimentaires d’origine animale.
Grandes surfaces
Limiter le nombre de grandes surfaces au kilomètre carré.
Instaurer une taxe sur les locaux commerciaux vides à partir de 6 mois de vacance.
Encourager les petites structures et les coopératives à développer leur activité.
Interdire les caisses automatiques, qui enlèvent des places de travail à des personnes ayant peu de qualifications.
Interdire l’emballage plastique inutile, le suremballage et le plastique à usage unique, tout en encourageant la proposition d’aliments en vrac/emballés dans du papier ou du tissu. Les emballages non désirés par le/la consommateur·icex doivent être pris en charge par le magasin, sur place.
Interdire les actions commerciales visant à casser les prix (notamment le Black Friday), qui ont pour conséquence de renforcer notre société de surconsommation au seul profit du capital.
Interdire l'allongement des horaires commerciaux au-delà de 19h00, à l’exception des magasins proposant uniquement des denrées de première nécessité (notamment pour les nocturnes de fin d’année).
Garantir le droit des travailleur·eusexs à des heures de travail dignes ainsi qu’à une vie sociale et de famille.