Pour une coalition de la démocratie, contre l’extrême droite

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Le 22 octobre, la majorité du Parlement a glissé vers la droite et l'UDC a obtenu le troisième meilleur résultat de son histoire. Un parti qui, depuis les années 1990, est passé d'un parti paysan conservateur à un parti d’extrême droite, tout en augmentant sa part d'électeur·ice·x·s d'un peu plus de 10% à près de 30 % - ceci représente une augmentation de 20% vers la droite.

 

Pour une coalition de la démocratie, contre l’extrême droite Le 22 octobre, la majorité du Parlement a glissé vers la droite et l'UDC a obtenu le troisième meilleur résultat de son histoire. Un parti qui, depuis les années 1990, est passé d'un parti paysan conservateur à un parti d’extrême droite, tout en augmentant sa part d'électeur·ice·x·s d'un peu plus de 10% à près de 30 % - ceci représente une augmentation de 20% vers la droite. C'est surtout la démocratie directe et le système de concordance qui ont aidé l'UDC à se développer. Elle a ainsi servi et sert encore de modèle aux partis populistes de droite dans différents pays européens (p. ex. AfD en Allemagne, FPÖ en Autriche, RN en France). Mais contrairement à d'autres pays, la participation au gouvernement et la coopération avec l'UDC ne sont guère discutées en Suisse. Elle est donc souvent considérée comme un cas particulier par rapport aux partis d'extrême droite d'autres pays européens, bien que l'UDC puisse être classée comme un parti d’extrême droite, tant sur le plan du contenu que de la stratégie. La base de sa politique est la construction d'une identité populaire, d'un groupe prétendument homogène avec des besoins uniformes, ainsi que la délimitation et la dévalorisation des "autres" : les minorités au sein de la société, et particulièrement les personnes migrantes et réfugiées. Le droit à une vie dans la dignité et la liberté de tous les êtres humains est ainsi mis à mal. L'UDC prétend représenter à elle seule les intérêts du "peuple" et, avec le récit d'une élite dirigeante ou d'une "classe politique", elle remet en même temps en question la légitimité des institutions démocratiques.


Adopté lors de l'assemblée générale du 18 novembre 2023 à Zurich.