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Le Conseil fédéral rate le coche de l'urgence des crises environnementales

Breaking : Le Conseil fédéral communique qu'il ne soutiendra pas l'initiative pour la responsabilité environnementale des Jeunes Vert·e·x·s. Il ignore ainsi l’évidence scientifique et l'urgence des crises du climat et de la biodiversité. Les Jeunes Vert·e·x·s reprochent au Conseil fédéral son inconséquence et se préparent à une large mobilisation.

Argumentation creuse du Conseil fédéral

L'initiative pour la responsabilité environnementale exige un objectif minimal : l'économie suisse doit respecter les limites planétaires, c’est-à-dire le seuil de pollution que la planète peut supporter. Dépasser ce seuil, comme c'est déjà le cas jusqu’à 22 fois selon l'Office fédéral de l'environnement, est irresponsable et incendiaire. Margot Chauderna, coprésidente des Jeunes Vert·e·x·s, est consternée, mais peu surprise : "Le Conseil fédéral manque de courage pour reconnaître l'urgence des crises environnementales. Nous ne laisserons pas le monde s'écrouler à cause de formalités creuses. Maintenant plus que jamais, nous nous engageons pour un changement de système - que ce soit au Parlement, dans les urnes ou dans la rue".

 

La nécessité d'agir fait l'objet d'un consensus scientifique 

Par sa décision, le Conseil fédéral ignore les scientifiques qui soulignent régulièrement l'urgence de la crise du climat et de la biodiversité. Une centaine de scientifiques suisses se sont également prononcé·e·x·s en faveur de l'initiative pour la responsabilité environnementale. Boris Previši?, membre du comité scientifique de l'initiative, déclare : "Les dix prochaines années seront décisives pour le respect des limites planétaires. Les mesures déjà adoptées sont loin d'être suffisantes". Previši? est professeur de sciences culturelles et mène notamment des recherches sur le dilemme entre la protection du climat et de la biodiversité. Les scientifiques ne sont pas les seul·e·x·s à réclamer le respect des limites planétaires. Le Conseil fédéral lui-même y fait référence dans son rapport sur l'environnement. L'UE et l'ONU l'ont déjà intégré dans leurs décisions.

 

La mobilisation passe à l’étape suivante

Après la prise de position du Conseil fédéral, l'initiative passe maintenant au Parlement. Les Jeunes Vert·e·x·s s'engageront avec des parlementaires des VERT-E-S et du PS pour obtenir un large soutien. En parallèle, iels maintiennent la pression dans la rue, dans la société et se préparent à une éventuelle campagne de votation.

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