Droit d'asile : être à la hauteur de l'Histoire
Chaque semaine, des réfugiés meurent sur leur chemin vers l'Europe. Des milliers de personnes, parmi eux des femmes et des enfants, entreprennent cette périlleuse traversée.
Nous n'avons cessé de le dire ces dernières années, d'abord avec le lancement fin 2012 du référendum contre les durcissements du droit d'asile puis en appelant, par tous les moyens possibles, à une politique d'asile responsable et solidaire. La Suisse porte une responsabilité et se doit d'agir. Quatre mesures simples s'imposent à nos yeux :
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Un retour des procédures d'asile aux ambassades
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La réouverture des procédures d'asile facilitées pour les réfugiés syriens, suspendues après seulement deux mois et peu d'impact en novembre 2014.
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Faciliter l'asile politique et le regroupement familial
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Un moratoire immédiat sur les renvois Dublin, en particulier vers l'Italie.
Supprimer les procédures d'asile aux ambassades n'a servi qu'à obliger des personnes menacées à entreprendre, illégalement et pour des milliers de francs, un long périple vers les frontières de l'Europe. Ces réfugiés se retrouvent dans l'obligation de traverser la Méditerranée par des moyens illégaux puisque la Suisse refuse de leur accorder des visas humanitaires, pourtant promis par Simonetta Sommaruga, afin qu'ils puissent venir déposer, légalement, une demande d'asile dans notre pays.
Quant à Dublin, la Suisse ne peut appeler à la solidarité avec l'Italie, plaider pour une répartition des réfugiés accueillis en Europe tout en renvoyant cyniquement des milliers de réfugiés chaque année vers ce pays, dont les infrastructures sont mobilisés au maximum et dont les habitants font preuve d'une générosité exemplaire.
Ces mesures ne servent qu'à précariser et, bien trop souvent, à tuer ceux qui ont le plus besoin de protection, familles et réfugiés politiques en tête. Notre pays doit maintenant envoyer un signal politique fort en réintroduisant les procédures aux ambassades, en accueillant plusieurs milliers de réfugiés syriens et en cessant de renvoyer des réfugiés vers des pays déjà fort engagés. Il en va de notre responsabilité face aux drames humains qui se déroulent aux quatre coins du monde.

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Ilias Panchard
Co-Président des JVS
079 922 63 31
Cédric Bodoira
Secrétaire romand JVS
sekretariat@jungegruene.ch
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