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 Revue 

 de presse 

Pour une économie respectant la planète

 

Par Léo Peterschmitt, député Les Vert-e-s et étudiant en médecine. Ce texte est paru dans la Tribune de Genève dans la rubrique Opinions “lettre du jour” le 18 janvier 2025.

 

La seule terre que nous avons

Un plaidoyer pour l’initiative des Jeunes Vert·e·x·s soumise au vote le 9 février.

 

Genève, 14 janvier

Je viens d’apprendre la découverte spatiale du siècle. Pourtant, rien n’apparaît sur le site de la NASA ni de l’Agence spatiale européenne. La nouvelle de cette révélation, elle se trouve du côté des opposant·e·x·s à l’initiative pour la responsabilité environnementale: la découverte d’une planète terre et demie supplémentaire.

 

Parce qu’à lire leurs arguments, le fait de consommer les ressources équivalant à ce que 2,5 planètes renouvellent n’est pas alarmant, et ne nécessite pas de revoir la manière dont nos activités impactent notre environnement. Pourtant, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et la taille moyenne des populations d’espèces sauvages de vertébrés a chuté de 73% depuis 1970: jamais notre empreinte sur l’environnement n’a été aussi lourde.

 

Je ne comprends pas comment des partis se vantant de savoir comment fonctionne l’économie peuvent être si aveugles aux réalités physiques du monde. En effet, le dépassement des limites planétaires revient à hypothéquer notre futur pour des gains immédiats alors que la banque nature ne prête pas à l’infini.

 

L’initiative des Jeunes Vert·e·x·s demande quelque chose de simple: ne pas utiliser plus que ce que la planète renouvelle chaque année et que les mesures prises soient socialement acceptables, le tout dans un délai de dix ans. Cela peut paraître court pour mener une transformation de fond de notre société, mais c’est une période à l’échelle de l’urgence à laquelle nous faisons face.

Il existe en effet des points de bascule, seuils critiques qui, lorsqu’ils sont franchis, entraînent des changements importants, accélérés et souvent irréversibles. Si ces points de basculement sont franchis, ils sont susceptibles d’avoir de graves répercussions sur les sociétés humaines et d’accélérer la dégradation de l’environnement.

 

Nous avons encore le temps de décider ensemble à la manière dont nous voulons nous adapter et alléger notre empreinte environnementale pour qu’elle soit soutenable. Pour cela, voter oui à l’initiative pour la responsabilité environnementale apparaît comme une étape essentielle. Le Conseil fédéral et la majorité de droite du parlement appellent à refuser l’initiative, pourtant les Jeunes Vert·e·x·s ne demandent pas la lune. Au contraire, elles et ils essaient de nous faire garder les pieds sur terre, la seule que nous avons.