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Votations du 7 mars 2021 : résumés et positions des JVS

Jiyana Tassin, 26.01.2021

Initiative populaire “Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage”

 

Lancée en 2016 par le comité d’Egerkingen - qui compte notamment des membres de l’UDC, de l’UDF et du PLR - l’initiative populaire “Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage” tend à interdire la dissimulation du visage, en particulier pour des motifs religieux et lors de manifestations, dans tous les lieux publics en Suisse. Des exceptions sont prévues pour des raisons liées à la sécurité, à la santé, au climat ou aux coutumes locales (comme le carnaval). En opposition à cette initiative, un contre-projet indirect a été lancé par le Conseil fédéral et le Parlement. Ce dernier prévoit l’obligation, sous peine d’une amende, de montrer son visage au représentant*e d’une autorité lorsque c’est nécessaire pour vérifier son identité. 

 

Comme l’explique bien la grève féministe dans son argumentaire, ce projet de loi est un écran de fumée sur les réels problèmes sexistes de notre société (tels que la redéfinition du viol dans le code pénal ou encore les féminicides). Se cachant derrière des arguments “féministes”, il vise en réalité les femmes* musulmanes portant le niqab (appelé trop souvent à tort burqa sur la scène publique). Au-delà du fait que les femmes concernées par cette question en Suisse ne sont qu’une minorité (entre 20 et 30), cette loi considère les femmes* musulmanes comme contraintes de porter le voile et donc incapables de prendre des décisions par elles-mêmes. Quant à l’argument de la sécurité, notamment lors de manifestations, il existe déjà des réglementations à ce sujet au niveau cantonal.

 

C'est pourquoi les Jeunes Vert-e-s Suisse s’opposent à cette initiative qui invente de faux problèmes. 

 

Pour en savoir plus: 

 

Loi fédérale sur les services d’identification électronique 

 

La loi sur les services d’identification électronique tend à offrir aux citoyens*nes suisses la possibilité de surfer plus sûrement sur Internet. Pour ce faire, la Confédération souhaite mettre en place des moyens d’identification électronique appelés e-ID. Ces nouveaux passeports suisses numériques permettraient à chaque personne de prouver son identité sur Internet, exactement comme on le fait déjà aujourd’hui avec une carte d’identité ou un passeport dans la “vraie vie”.

 

Là où le bât blesse, c’est que le gouvernement fédéral suisse a désigné exclusivement des acteurs privés comme émetteurs d’e-ID. Une décision incompréhensible que l’Etat justifie par un manque de capacité et de moyens. Cette explication ne convainc pas les opposant*e*s à cette loi qui ont, en réponse, lancé un référendum. “Sous couvert d’arguments libéraux, l’Etat se dédouane donc de sa responsabilité dans la protection des données sensibles de ses citoyen·ne·s, tout en prétextant que le secteur privé est plus indiqué pour répondre au besoin «d’adaptation constante» propre aux technologies du numérique” expliquent-ils*elles sur leur site. 

 

Les Jeunes Vert-e-s Suisse se positionnent contre la loi sur les services d’identification car cette dernière est anti-démocratique. 

 

Pour en savoir plus: 

 


 

Arrêté fédéral sur l’Accord de partenariat économique de large portée entre les États de l’AELE et l’Indonésie 

 

Signé en 2018 par les membres de l’AELE (l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) l’accord de partenariat économique de large portée avec l’Indonésie comprend un large champ d’applications. Il doit notamment  améliorer l'accès aux marchés et la sécurité juridique pour le commerce des marchandises industrielles et agricoles ainsi que des services. Cet accord, outre l'amélioration de l'accès au marché indonésien, comprend une réglementation du commerce de l'huile de palme indonésienne pour laquelle, la Suisse accordera une réduction des droits de douane.

En premier lieu, un tel accord de libre-échange permettrait à la Suisse de continuer à légitimer les conditions de travail misérables et la destruction massive de l’environnement par la production d’huile de palme et d’en promouvoir activement les importations en Suisse. 

De plus, dans le programme du parti récemment adopté, les Jeunes Vert-e-s appellent à « refuser tout accord de libre-échange sans normes contraignantes en matière d’environnement et de droits de l’homme avec des mécanismes de contrôle et de sanction » et à « une interdiction de l’importation de produits d’origine animale et de produits provenant de la forêt tropicale ».



Les Jeunes Vert-e-s Suisse s’opposent donc à cet accord car il n’existe pas d’huile de palme durable. 

 

Pour en savoir plus: 

 

 

Chacune des positions des JVS a été votée lors de l’assemblée annuelle du 16 janvier. 

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Jiyana Tassin

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