Ce lundi 9 septembre 2024, le Conseil des Etats a traité l'initiative des Jeunes Vert·e·x·s pour la responsabilité environnementale. Le parti de jeunes exprime son indignation à ce sujet en organisant une action photo.
En février 2023, les Jeunes Vert·e·x·s Suisse ont déposé plus de 130'000 signatures récoltées par leurs propres soins pour leur initiative pour la responsabilité environnementale. Ce lundi, le Conseil des Etats s’est penché sur le projet. La réticence des parlementaires à se plonger réellement dans le sujet est apparue clairement au cours des débats. Trois prises de parole seulement ont été annoncées, la majorité bourgeoise n'a pas daigné prendre la parole. L'initiative a été nettement rejetée par la Chambre haute. Seul·e·s le PS et les Vert·e·s ont soutenu l’initiative, malgré le fait que, cet été à nouveau, des événements météorologiques extrêmes ont coûté la vie à plusieurs personnes en Suisse - et ont touché le Valais ces derniers jours encore. Ces catastrophes ont une nouvelle fois montré l’urgence de prendre des mesures conséquentes contre les crises environnementales.
Le parti jeune vert révolté devant cette inaction
Les Jeunes Vert·e·x·s sont scandalisé·e·x·s par l'inaction de la Chambre haute, largement occupée par des hommes bourgeois de plus de 50 ans. Margot Chauderna, coprésidente du parti, commente : « Le Conseil des Etats se distingue une fois de plus par son ignorance absolue des questions qui touchent à l’avenir des jeunes : il s’en fiche de lutter de manière conséquente contre les crises environnementales ». Avant le débat, une quinzaine de militant·e·x·s se sont rassemblé·e·x·s pour une action en pyjama et munis d'un réveil, pour dénoncer le fait que le Conseil des Etats n’entend pas le réveil de l’urgence écologique qui sonne.
Un large soutien associatif et scientifique pour les limites planétaires
L'initiative demande qu'à l'avenir, les limites planétaires constituent le cadre de l'économie suisse. Cela permettrait de prévenir les phénomènes météorologiques extrêmes et d'éviter de franchir des points de bascule, p.ex. en matière de perte de biodiversité ou de consommation d’eau. L'initiative devrait être mise en œuvre en dix ans et les transformations qui en découlent devraient être justes socialement. Le projet est soutenu par une large alliance d'associations environnementales et de partis politiques, ainsi que par un comité composé de 80 scientifiques.