Les crises climatiques comme le réchauffement climatique et la disparition des espèces menacent l’avenir de notre humanité. La Suisse porte également une grande responsabilité. C’est pourquoi 83 scientifiques expriment leur soutien envers l'initiative pour la responsabilité environnementale. L’initiative exige que l’impact environnemental de la Suisse soit réduit d’ici 10 ans afin que nous respections les limites planétaires.
Dans une déclaration commune, ces scientifiques écrivent : “Le dépassement des limites planétaires nous préoccupe en tant que scientifiques, citoyen·ne·s, parents et grands-parents. Il est temps d’agir : nous devons faire notre possible afin de préserver la stabilité de nos écosystèmes. Nous devons assurer aux générations actuelles et futures une bonne vie et leur garantir un droit à un environnement intact.”
Leur déclaration souligne l’importance d’agir rapidement et avec détermination : “Plus on attend, plus les conséquences écologiques seront graves et plus les coûts élevés. Agir maintenant, c’est investir pour les générations futures” affirme Laurent Keller, professeur de biologie à l’université de Lausanne. Selon lui, depuis ces cinquante dernières années les changements de notre planète et de nos écosystèmes n’ont jamais été aussi rapides.
Valentine Python, climatologue et conseillère nationale Vert·e·s, souligne la nécessité d'un changement économique : “Il faut abandonner l’illusion d’une croissance illimitée, réorienter résolument les investissements et les formations vers la transition énergétique et agricole, se fixer des objectifs basés sur la sobriété, la lutte contre les gaspillages, l’économie circulaire, les circuits-courts, la qualité plutôt que la quantité, etc.”
Selon Marc Chesney, professeur de mathématiques financières à l’université de Zürich, la place financière joue un rôle particulièrement important dans la réalisation des objectifs en matière de protection environnementale. Aujourd’hui, les portefeuilles de la place financière contribuent au réchauffement climatique de manière plus bien importante que celle prévue par les accords de Paris. D’après lui, cela ne peut pas continuer ainsi : « Il n'est pas acceptable que ces institutions ne respectent pas ce traité signé et ratifié par la plupart des pays, y compris la Suisse.”