Suite au dépôt in extremis du référendum contre la nouvelle loi sur le cinéma ce matin, les Jeunes Vert·e·s Suisse, la JS Suisse, les Jeunes PEV et les jeunes POP annoncent la création d’une alliance de jeunes en faveur du texte.
Le comité estime que cette loi permet un rééquilibrage dans la mesure où les multinationales du streaming, qui réalisent aujourd’hui d’immenses profits sur le marché suisse sans rien donner en retour, deviendraient désormais partie prenante du tissu audiovisuel suisse, par le biais d’une collaboration plus soutenue avec les autres acteurs·trices du milieu, notamment les sociétés de production.
Le comité nouvellement créé, qui mènera une campagne tournée jeunesse souhaitant un monde audiovisuel diversifié, rappelle également que la loi n’a aucun impact sur le porte-monnaie de la population. En effet, les abonnements des sociétés de streaming augmentent déjà d’année en année, et ce sans intervention de la Confédération. La nouvelle loi n’augmente pas les tarifs, elle exige qu’une partie des activités de production se concentre sur le territoire ou en coopération avec les professionnel·le·s du milieu. Permettant ainsi de favoriser l’ensemble de l’économie suisse puisque 1 CHF investit dans le cinéma, rapporte plus de 3.10 CHF aux entreprises locales.
Oleg Gafner, coprésident des Jeunes Vert·e·s Suisse complète : “Faire participer des professionnel·le·s Suisse et Européen permet également de garantir une approche artistique, politique et morale aux productions”.
Ronja Jansen, présidente de la JS Suisse, ajoute : "Les sociétés de streaming empochent des milliards de bénéfices en Suisse et ne participent pas à notre communauté. L'obligation de réinvestir une petite partie est la moindre des choses".
Dominic Täubert, coprésident des Jeunes PEV, estime que "les séries européennes à succès montrent qu'il existe une demande pour les productions locales. La loi sur le cinéma promeut la Suisse et nos voisins européens dans la concurrence mondialisée et renforce ainsi la diversité culturelle".
Forlan Badel, président de la section genevoise des Jeunes POP et travailleur dans le domaine de l'audiovisuel ajoute : "Cette loi sur le cinéma est une chance pour l'audiovisuel suisse. Dans ce milieu travaillent de nombreuses personnes extrêmement compétentes et talentueuses qui restent totalement négligées par des budgets et des aides aussi inégalement réparties qu'insuffisantes. Cette loi permettra au cinéma suisse d'exister mais surtout de pouvoir se développer."
Le comité débutera prochainement sa campagne, rassuré par le peu d'engouement manifesté par la jeunesse à l’égard du référendum et convaincu que le résultat final sera semblable à celui de l’initiative No Billag.